Reconstruit puis détruit à plusieurs reprises, le Château du Plessis-Guériff témoigne d’une incroyable résilience à travers les siècles. Une page décisive de son histoire s’ouvre le 29 janvier 1471, lorsque Hélène de Bonenfant épouse Guillaume de Rosnyvinen, scellant l’alliance entre deux lignages influents. Le nom des Rosnyvinen demeurera associé au Château jusqu’au XIXᵉ siècle.
Les armoiries familiales — une hure de sanglier — affichent une devise sans équivoque : « Je n’attaque que blessé » accompagnée du cri de guerre « Défends-toi ». Leur maxime, « En tout chemin, droiture ! », incarne un idéal chevaleresque toujours perceptible dans l’âme du domaine.
Cette famille prestigieuse a donné à la Bretagne puis à la France des hommes de guerre renommés, des magistrats respectés et des lettrés d’exception. Durant cette période de prospérité, le domaine atteint une ampleur remarquable : il ne se limite pas au château, mais s’étend sur près de 300 propriétés — manoirs, fermes, métairies et moulins — illustrant la puissance territoriale et économique des Rosnyvinen.